Election présidentielle 2012 : sentiments astrologiques

Depuis le six mai dernier, nous connaissons le septième président de la République, à savoir François Hollande. Je ne pouvais clore cette aventure sans vous livrer mes sentiments.

Aventure, le mot est lâché. Cela fut effectivement une aventure ! Les paroles d’André Barbault me sont souvent revenues en tête : « Faire du prévisionnel sur les élections présidentielles est l’exercice le plus casse binette qui soit. Sois prudent. » De la prudence, il m’en aura fallu, en effet. Que de doutes, d’inquiétudes, d’incertitude mêmes. Ces dernières malmenant les études de la veille au point parfois de vouloir tout envoyer balader. Mais l’intérêt et le risque que cela sous-tend ne pouvaient que stimuler le plutonien que je suis. Alors, vous me demanderez, où est l’intérêt ? La réponse est simple. Il se trouve dans le fait que l’astrologie s’enracine sur le terrain même de la réalité, et que rien ne peut obvier le rendez-vous fixé avec la prévision et l’histoire. Ainsi, le savoir astrologique — plus précisément celui que l’on croit détenir — est sans cesse remis en question et ne peut se dérober face à l’échéance. Des points s’affirment puis d’autres s’effondrent. Circonscrire le champ d’analyse aux bons « significateurs » est donc impératif, faute de quoi il s’ensuit inexorablement désorientation et égarement. Cela m’a donc contraint à davantage « serrer » le champ d’investigation, à ne pas rajouter technique sur technique pour obtenir en définitive un échafaudage brinquebalant.

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Cette élection présidentielle a donc été pour moi riche d’enseignement (jamais auparavant je ne m’étais lancé dans ce type de prévision). Est-ce à dire que j’ai acquis des certitudes indéfectibles ? Certes non. Les pistes d’envol vers Ouranos sont nombreuses. N’oublions jamais que le thème astrologique ne renferme aucun événement, il est avant tout un langage symbolique qui prend toute sa résonance et son sens dans un contexte donné. L’homme répond à tant de paramètres à fois conscients et inconscients, D.S.K. en étant la parfaite démonstration. Il a eu sa renommée, mais pas là où on la supposait. Gardons toujours présent à l’esprit que la pulsion inconsciente peut orienter la symbolique astrologique vers une zone obscure et modifier ainsi la forme de son incarnation dans le champ du réel. Paramètre difficilement prévisible au vu d’une carte du ciel. C’est pour cela que l’exercice prévisionnel (et non « événement-ciel ») est un risque, mais il constitue aussi le sel de l’astrologie ; sel que je me plais à goûter.

Je tiens aussi à saluer mes consœurs et confrères avec qui j’ai eu de nombreux échanges, que ceux-ci aient été courtois ou pas, la passion n’est pas toujours source de modération. Je lance un signe d’amitié tout particulier à Valérie Darmandy pour nos doutes partagés, mais aussi nos joies.

Fabrice